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17/01/2015

Les Tarzanides du grenier n° 95

Sauf ma mère, ma sœur, ma femme et ma fille.

 

Ne pariez jamais que les filles prostituées sont absentes des BD adressées à vos enfants. Ne pariez jamais vous perdriez. Ou alors, pariez l'inverse : elle s'y rencontrent à plusieurs reprises mais sans être explicitement identifiées.

 

FANTAX – grand cagoulard dont la justice aussi individuelle qu'expéditive scandalisait mes instituteurs – FANTAX vient d'aborder un « port de transit ennemi », échappant aux vilains pas beaux nazies, lesquels font alliance guerrière avec le très riche Rachid Ali, bon musulman en Irak.

 

Egaré de nuit dans les bas fonds, le justicier masqué « croise une jeune fille » …

 

 

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Jeune fille ? Tu parles ! Comme si une vraie demoiselle se promenait, sac à la main et en nocturne, dans un quartier de matelots alcoolisés ! Remarquez bien entre les deux personnages, le lampadaire planté allumé. Exactement le genre d'attribut urbain que les vieux romans policiers placent à côté de toute péripatéticienne populaire.

 

L'atelier Chott pendant le dernier trimestre de l'an 1947, dut bien s'amuser en confectionnant cette vignette qui fait allusion au « plus vieux métier du monde » dans un journal d'enfants généralement condamnés à ignorer les mœurs véritables des adultes.

 

 

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Couverture n° 22 d'un épisode occupant  les numéros 19, 20, 21 et 22.

 

 

 

Dans ce prétendu « reportage de J.K. MELWIN - NASH » le chef ennemi allemand s'appelle Kramer. Sa corpulence tout comme sa gestuelle est copiée sur FLINT, un des protagonistes inventés quelque dix années avant par H. FOSTER, et pour Tarzan dans la Cité de l'Or.

 

J.K. MELWIN – NASH n'est qu'un pseudonyme à résonance américaine destiné à s'attirer la sympathie des gosses français. Ceux-ci, en effet, en 1946, étaient déjà fortement impressionnés par une Armée Américaine capable de franchir tout un océan pour venir stopper l'invasion soviétique dans Berlin ruiné.

 

  

Doc JIVARO

 

27/12/2014

Les Tarzanides du grenier n° 93

Tenez, l'illustration de la couvrante du numéro 1 de NARCOSE. Un bi-mensuel d'avril-mai 1987. Mais pourquoi parler de ce titre au lieu d'un autre, celui de GOMME (1981) ou encore FRILOUZ (01-06-1982) ? la raison en reste primaire : le bon gros requin saigné, gueule ouverte, rappelle le sujet traité dans notre Tarzanide de la semaine précédente.

 

Fréquemment (et pour ne pas écrire toujours) dans les bandes dessinées l'arrivée en surface d'un requin nous est signalée par son aileron dorsal fendant les flots. Mais dans NARCOSE, le plus étonnant, peut-être même le plus enviable, c'est que le squale expose ses deux pénis, c.a.d. ses deux nageoires ventrales faisant office d'organes reproducteurs.

 

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NARCOSE, lui, n'utilise qu'un seul zizi comme moyen d'humour graveleux, négligeant l'amour tendre. On reconnaît dans ses pages  l'ambiance des fanzines du monde souterrain, ceux des années 1970. Une seule exception : les quatre planches signées de Gondo. Au moment de leur réalisation, celui-ci travaillait dans l'un des ateliers BD dirigés par Lyar et Ryal aidés de Ylar. Le Zartan de Gondo participe de façon modérée au grand cirque des Tarzanides pour rire.

 

Bien entendu, vous connaissez « TARZOON la honte de la jungle », dessin animé. Un petit chef d’œuvre du genre réussi par PICHA et SZULZINGER, en 1975. Aujourd'hui, ce rire porno est impossible à distribuer en salle pour le grand public.

   

Doc JIVARO

  

20/12/2014

Les Tarzanides du grenier n° 92

Regain de requins

 

Tout au long de sa carrière devenue mythique le « Roi de la Jungle » fut maintes et maintes fois obligé de tuer les requins pour s'éviter de leur servir de ravitaillement en chair fraîche. 

 

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Toutefois, dans l'un des affichages des Éditions Del Duca, brusque changement d'attitude chez Tarzan. Ce n'est plus un redoutable redouté « Dents de la mer » qu'il pourfend de part en part, mais un simple poisson d'eau douce. Cela s'observe sur le premier plat de la brochure « tout en couleurs » du n° 22 de l'année 1966. Certes, un grand prédateur des océans est bien visible juste au dessus de l'homme qui poignarde un bien inoffensif porteur de nageoires ; mais le carnassier marin semble appartenir à une séquence passée sans utilité dans la scène présente. Ne croirait-on pas que le dessinateur à voulu plaisanter ? Toutes sa graphie est hâtive , non simplement abrégée mais bâclée. Comme pour tourner en dérision et le héros et son action.

 

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Cette série des Éditions Mondiales, nous en avons précédemment parlé dans notre article daté du... ? (Docteur Jivaro ne s'en souvient plus). Signalons qu'avec le numéro 9, cette série inaugure une présentation nouvelle : sur le quatrième plat de sa couverture cartonnée souple, est imprimée la planche BD par laquelle commencera l'épisode prochain contenu dans le numéro 10.

 

En France, les rééditons arrivent dans le désordre, sans respect pour la chronologie d'origine publiée aux États-Unis. On y trouve pèle mêle Hubimor, Lubbers, Lhéti ou encore Hogarth ; cependant l'ancien Rex Maxon et le nouveau Joé Kubber en sont regrettablement absents.

 

Pour le film américain Les Dents de la Mer, que nous n'avons vu que tardivement et sur écran de TV à l'aide d'une cassette louée ou prêtée, qu'en dire sommairement ? Que c'est un film d'une misogynie assumée dans le grand bâillement d'un « vagin denté » perceptible entre les deux mâchoires d'un requin exposé en trophée de chasse ? Toute misogynie allant avec l'homosexualité secrète ou militante, le battement des quatre pieds des deux hommes survivants filmés en vue arrière pendant qu'ils s'éloignent du dangereux « vagin denté », n'est il pas le signe d'un accomplissement sodomite récompensant d'avoir triomphé contre les mille dangers incarnés par la femme ?

 

Doc JIVARO

 

13/12/2014

Les Tarzanides du grenier n° 91

PETIT .IQUET

 

Si je vous demande : GLÉNAT, SOLEIL, VENT D'OUEST ou encore IMPÉRIA ou LUG, vous allez répondre : éditeurs de bandes dessinées. Mais supposons que j'écrive suivi d'un point d'interrogation : Louis BRUNIER ?

 

En 1948, le numéro 1 de PETIT RIQUET fut publié. Il y eut 258 numéros.

 

Huit feuilles pliées verticalement en leur milieu pour former seize pages imprimées d'une « narration figurative ». Quatre autres pages ajoutées forment la couverture d'une particularité rare dans les journaux BD : seules les pages une et quatre sont illustrées les deuxième et troisième étant laissées vierges. Une disposition identique sera adoptée, mais huit années plus tard, par les Éditions Impéria lorsqu'elles commenceront la nouvelle formule de leur Hopalong Cassidy numéro 83 du … tiens donc ! premier avril 1956.

 

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Couverture allumée de couleurs numéro 101 de Petit Riquet – 1953 – Pareil au Christ pour son entrée dans Jérusalem, le champion n'avance pas sur un fier destrier mais sur un bien humble mulet. A voir tous les autochtones ovationnant leur héros blanc, on comprend qu'aujourd'hui une illustration semblable à celle-ci est quasiment impossible à publier en France.

 

 

Toujours est-il que les vignettes à suivre dans Petit Riquet, ne manquent pas d'originalité dans le tracé de leurs rectangles : le petit côté d'en bas est absent. L'espace intérieur ainsi libéré aide le regard à circuler de gauche à droite conjointement à l'écriture.

 

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C'est le très abondant mais trop monotone NIEZAB Gaston qui illustre cette longue série à l'appui d'un texte venant d'Albert Bonneau – jusqu'en 1958.

 

PETIT RIQUET Reporter appartient à la famille des risque-tout, celle des « Globetrotters » dont les aventures proviennent d'une époque passée, lorsque les mœurs et les accoutrements des peuples divergeaient jusqu'à donner à croire que tous n'appartenaient pas à la même espèce vivante.

 

Ayant sa coquetterie, l'éditeur Louis Brunier fit dessiner avec les initiales de ses nom et prénom un aspect de marche-pied contre lequel se bloque un archer demi-nu tendant un arc géant. Pourquoi ne pas nous amuser d'y entrevoir un Tarzanide miniaturisé ? 

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Ce logo interprète t'il sur un mode lilliputien la statue monumentale d’Héraklès créée par le sculpteur français Bourdelle – 1861-1929 - ? Un Héraklès formidable, visant non pas une cible matérielle stable et identifiée, mais un idéal inaccessible dont l'existence imaginée s'éloigne d'autant que la flèche s'en approche.

 

  

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Autre variante tracée par un publicitaire pour une marque de « Gros cahiers ». Il ne fallait surtout pas attirer le regard des petites filles. Ce qui explique le pare-avant cadenassé d'un disgracieux caleçon évidemment absent dans l’œuvre originale.

 

 

Bourdelle est parfois discuté en mal comme étant l'annonciateur des Arts politiques monumentaux de l'entre deux guerres, ceux du fascisme et ceux des soviétiques. Rappelons nous leurs deux pavillons se provoquant en vis à vis pendant l'Exposition Internationale de 1937.

  

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 Timbrée au prix de 25 centimes, une carte postale année 1937. Le premier plan est occupé par les figures symbolisant l'Italie du Duce. Le plan arrière montre, face à face, le bâtiment de l'URSS et celui du 3ième Reich.

 

Docteur Jivaro

 

12/12/2014

Invitation

 

 

BAR ZING

 

vous donne rendez-vous demain

samedi 13

pour le Tarzanide n° 91

 

 

22/11/2014

Les Tarzanides du Grenier n° 89

Défaillante, la mémoire du Docteur Jivaro lui faisait croire qu'il possédait le numéro 1 de MACHO. En réalité, il n'est en possession que du numéro 5 de l'année 1979. MACHO était une brochure de 48 pages marquée par une homosexualité militante.

 

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Outre d'habituels textes réprouvant des comportements hostiles envers les gays, ce numéro 5 expose une illustration de couverture ayant trait à un des aspects de la sexualité humaine le moins toléré par la victoire législative judéo-chrétienne contre les mœurs païennes. Nous parlons de la zoophilie.

 

Mais qu'est-ce que cette "déviance"  érotique vient faire dans notre série BD consacrée aux Tarzanides ? Voyons, l'évidence en apparaît lorsqu'on lit MACHO numéro 5 ! Son article « Le Beau et la Bête » de sa page 6 jusqu'à sa page 14, utilise un graphisme signé Burnes Hogarth. Des dessins célébrant Tarzan, bien sûr ! Et qui sont extraits des deux volumes retraçant la naissance puis l'âge adulte du fils de Lady Alice et Lord Greystoke. De ces deux volumes réussis par Hogarth, un seul – le premier – reçut une traduction en langage indigène français (Dépôt légal : 1973).

 

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MACHO n° 5 sélectionna des attitudes suggérant l'amour "contre nature" entre l'humain et l'animal.

 

Faut-il supposer que l'homosexualité incline plus souvent que l’hétérosexualité à la pratique zoophile ? Docteur Jivaro n'en sait fichtrement rien. Pour un tel sujet, il se limite a espérer que les échanges poussés entre l'animal humain et l'animal animal n'incitent pas à une maltraitance contraire aux sensations naturellement agréables à la bête.

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De plus en plus, amplifiant son style, Hogarth attribua à son Homme singe des hanches et des fesses dotées d'un charnu que  l'hétéro préfère généralement rencontrer chez la fille voluptueuse. N° 106 et année 1950 de l'hebdo TARZAN.

 

Qui donc peut ignorer les bienfaits que des dames blasées d'avoir à fréquenter journellement l'homme, trouvent dans la compagnie de leur bichon favori ?

 

Docteur Jivaro